PME sacrifiées. Les demandes de la FNTV n’ont pas été entendues par le gouvernement. Les autocaristes sont les grands oubliés du plan de soutien au tourisme doté de 18 milliards d’euros, dont les détails ont été dévoilés le 14 mai. Malgré les alertes répétées auprès du ministre de l’Economie et des Finances, du secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Europe et des affaires étrangères, du secrétaire d’Etat aux Transports, le transport touristique «a été abandonné en rase campagne», regrette la FNTV. Des centaines d’entreprises et des dizaines de milliers de salariés sont concernés. L’arrêt total du transport occasionnel et des SLO pourrait leur être fatal. Certaines PME sont déjà en difficultés, leurs dirigeants n’ayant pas pu ou pas voulu solliciter de prêt garanti par l’Etat. «Quand je me projette sur l’avenir de notre secteur Occasionnel, nous n’avons pas de lisibilité… Le pire est à venir et la vague va arriver en fin d’année, quand il faudra payer les traites sur les véhicules, etc. Là, il va manquer l’argent de la saison», déclare à Bus&Car un patron de PME aujourd’hui sous procédure de sauvegarde.
L’Allemagne aide ses autocaristes. La FNTV rappelle que les autocaristes représentent un maillon essentiel du secteur du tourisme, qui représente 8% du PIB français, et demande au gouvernement de reconsidérer sa position. Ce sont les mêmes transporteurs qui assurent les missions de services publics de transport urbain, interurbain, ou scolaire. Les autocaristes français sont d’autant plus amers que leurs voisins allemands viennent d’obtenir des aides de 170 millions d’euros, après une campagne de manifestations dans les grandes villes du pays.