Plusieurs dizaines d’autocars de tourisme ont organisé une opération escargot sur le périphérique parisien lundi pour protester contre le « plan tourisme » du gouvernement, dont ils s’estiment exclus.
L’opération, regroupant 75 conducteurs d’autocars de différentes sociétés franciliennes, s’est déroulée entre 12H00 et 14H15, a indiqué la Préfecture de police à l’AFP.
Les manifestants ont été pris en charge par les policiers et dispersés. Il n’y avait eu aucune déclaration de manifestation et ils ont été verbalisés pour entrave à la circulation, a-t-on appris de même source.
« Ces entreprises qui avaient prévu une manifestation ce midi l’ont maintenue pour se rendre visibles et ne pas être oubliées. (…) On avait averti le gouvernement hier soir », a indiqué à l’AFP la secrétaire générale de la fédération nationale du transport de voyageur (FNTV) Ingrid Mareschal.
« Il s’agit de petits autocaristes (…) qui vivent exclusivement du tourisme à Paris, des transports aéroport, des visites de sites… (…) Il y a quelques-uns de nos adhérents dedans et d’autres entreprises qui ne sont adhérentes à aucune organisation », a-t-elle ajouté.
Si elle n’a pas appelé à cette manifestation, préférant discuter avec le gouvernement, la FNTV « a les mêmes revendications qu’eux », selon Mme Mareschal.
Le gouvernement avait annoncé vendredi 50 millions d’euros d’aides pour le transport routier de voyageurs, ainsi que l’inclusion du secteur des cars et bus touristiques dans le « plan tourisme » dévoilé la veille par le Premier ministre Édouard Philippe. Mais, outre un remboursement accéléré de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) acquittée sur leurs consommations de gazole, cette annonce ne concerne qu’une exonération de cotisations sociales de mars à juin.
« Notre revendication, c’est de bénéficier de la totalité des mesures du plan tourisme » pour les autocaristes travaillant dans ce secteur, car la saison d’été est d’ores et déjà fichue pour eux, a relevé Ingrid Mareschal.
La profession réclame notamment « la prolongation du chômage partiel après le 1er juin », et de « pouvoir bénéficier au moins du report des échéances bancaires de six à douze mois », a-t-elle dit.
« On a des entreprises qui font 100% d’activités touristiques, et celles-là sont en train de mettre la clef sous la porte », a-t-elle prévenu.